Intervention de Marie-Anne Chapdelaine

Réunion du 29 janvier 2015 à 11h00
Comité d'évaluation et de contrôle des politiques publiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Anne Chapdelaine :

J'ai beaucoup appris de ce rapport, dont je salue la qualité. Je m'interroge sur le déterminisme social et la reproduction des inégalités, qui font qu'un enfant d'ouvrier ou d'employé devient souvent ouvrier ou employé lui-même. Le rapport a-t-il déterminé les causes de ce phénomène sur lesquelles il conviendrait d'agir ?

Par ailleurs, si les conditions de stage se sont améliorées, je constate que beaucoup de jeunes ne trouvent pas de stage. La caricature pourrait être celle de l'enfant de parents turcs se résignant à travailler au kebab du coin… Je suis effarée de voir des jeunes qui, bien que possédant les diplômes requis, ne trouvent pas de stage en cabinet d'avocats du fait de leurs origines. L'accès au premier stage est très important, car c'est par lui que se constitue un premier réseau professionnel. Mais les candidats au stage sont souvent sous-utilisés ou occupent des postes subalternes. Comment faire pour que chacun obtienne un stage correspondant à son niveau d'études ? Je m'interroge sur le bien-fondé du versement de 1 600 euros à la mission locale en échange d'un travail qui constitue sa vocation naturelle.

Les auteurs du rapport ont-ils été confrontés, en tant que parents, aux documents d'orientation ? Même avec un bon niveau d'études, ils sont incompréhensibles lorsque votre enfant ne suit pas la voie royale.

Enfin, je veux dénoncer une incohérence : un élève qui s'engage dans l'apprentissage d'une langue ne pourra pas toujours, notamment s'il change d'orientation, continuer cet apprentissage.

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