Monsieur le ministre, je vous remercie de votre réponse. Malheureusement, vous ne répondez pas vraiment à ma question ! Il est vrai que M. le ministre du travail n’est pas là, mais je vous fais toute confiance ; je suis certaine que vous connaissez parfaitement ces questions. Vous me répondez qu’il faut respecter la liberté de circulation : oui, je suis d’accord. Mais alors, qu’en est-il des mécanismes qui existent dans la fonction publique, comme ceux concernant le pantouflage ? Donner aux entreprises la possibilité de garder leurs jeunes apprentis ne serait pas, à mon avis, contraire à la liberté de circulation.
Vous avez également évoqué le contrat de professionnalisation, mais ce n’est pas le sujet. Pardonnez-moi, mais ce contrat à durée indéterminée est prévu dans l’intérêt du salarié, pour lui éviter d’avoir un contrat précaire.
Le problème que j’ai évoqué est un vrai problème. Vous savez bien qu’aujourd’hui, le taux de chômage est très élevé. Comment inciter les entreprises à former des jeunes, dans ces conditions ? Cela leur coûte de l’argent, et leur prend du temps. Les employeurs doivent être disponibles, et se consacrer pleinement à leurs apprentis. C’est cela, l’apprentissage !
Votre gouvernement – plus précisément : le ministre du travail – vient de nous envoyer une lettre pour nous dire : « il faut que les apprentis restent dans les entreprises ». Je vous invite donc, encore une fois, à réfléchir avec les partenaires sociaux pour trouver une solution. Sans cela, pourquoi les entreprises continueraient de former des jeunes, si au bout de dix-huit mois ils s’en vont ? C’est une vraie question. Je regrette que vous n’ayez pas pris la mesure de ce problème, et que vous n’ayez pas répondu à ma question.