Intervention de Jean-Marie Beffara

Séance en hémicycle du 3 février 2015 à 9h30
Questions orales sans débat — Mise en oeuvre des travaux ferroviaires inscrits dans le contrat de projet État-région en indre-et-loire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marie Beffara :

Monsieur le secrétaire d’État chargé des transports, de la mer et de la pêche, notre pays a, depuis de nombreuses années, développé l’un des réseaux ferroviaires les plus denses du monde. Cette histoire particulière est une chance pour le maillage du territoire et un atout formidable pour répondre à l’enjeu de la mobilité durable. Nos concitoyens aspirent aujourd’hui à se déplacer facilement afin d’accéder, quel que soit leur lieu de résidence, à l’emploi, aux loisirs ou à la culture.

Malheureusement, aux cours des dernières années, l’entretien et la mise à niveau des infrastructures des trains du quotidien ont été négligés au profit d’investissements plus prestigieux sur les lignes à grande vitesse. Il s’agit donc aujourd’hui de rattraper le temps perdu et de réaffirmer combien il est important que le réseau ferré irrigue tous les territoires, tout en consolidant l’indispensable connexion entre le réseau à grande vitesse et celui des trains du quotidien.

Les régions finalisent actuellement les contrats de plan État-région, dont bon nombre comprennent un volet ferroviaire important. Dans la région Centre-Val-de-Loire, dont je suis l’élu, le volet ferroviaire représente plus de 460 millions d’euros d’investissements sur la durée du contrat, dont 114 millions sont apportés par l’État, 275 par la région, 40 par l’Europe et 18,5 par SNCF Réseau.

En Indre-et Loire, deux projets sont emblématiques de la volonté commune de l’État et de la région. Le premier concerne la modernisation du noeud ferroviaire de Tours, notamment l’amélioration de la liaison entre les gares de Saint-Pierre-des-Corps et de Tours pour laquelle des crédits d’études sont inscrits. Cette liaison est indispensable pour garantir la qualité de la desserte TGV entre Tours et Paris, notamment à l’approche de l’ouverture de la ligne à grande vitesse Sud-Europe-Atlantique vers Bordeaux.

Le second projet emblématique consiste à rénover la ligne Tours-Loches dont l’état actuel, du fait de l’absence d’investissements importants au cours des trente dernières années, entraîne de nombreux ralentissements. Cette situation a pour effet, d’une part, d’allonger le temps de parcours, ce qui dissuade les usagers de préférer le train à la voiture et, d’autre part, de générer de nombreux incidents techniques et des retards insupportables pour les voyageurs. Les 40 millions d’euros inscrits dans le contrat de plan permettront de rétablir une vitesse moyenne de 80 kilomètres par heure sur l’ensemble de la ligne, réduisant ainsi significativement le temps de trajet et redonnant au ferroviaire un avantage concurrentiel important face à la route.

Vous l’avez compris, monsieur le secrétaire d’État, ces deux projets sont d’une très grande importance pour le département et pour l’agglomération, qui doivent conserver une liaison rapide et de qualité avec Paris par le TGV, et pour l’ensemble des communes desservies par la ligne Tours-Loches, dont le développement économique et démographique est conditionné par la rapidité des relations avec l’agglomération.

Les financements inscrits vont dans le bon sens et répondent à ces objectifs. Je souhaite néanmoins appeler votre attention, monsieur le secrétaire d’État, sur les difficultés annoncées par SNCF Réseau pour engager rapidement les travaux, les délais d’intervention semblant être retardés par la concentration des moyens de l’entreprise en Île-de-France. Alors que les crédits sont disponibles et que les entreprises du secteur des travaux publics ont besoin de chantiers, ne peut-on accélérer la mise en oeuvre par SNCF Réseau des opérations inscrites dans les contrats de plan État-région ? Les territoires, l’économie et les usagers attendent une mise en oeuvre rapide de ces travaux.

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