C’est le meilleur service que je pouvais vous rendre.
Tout d’abord, concernant les tarifs, vous nous dites, en gros, que vous allez baisser les tarifs, et que cette baisse sera absorbée par la marge des offices, qui est trop importante, et ne sera pas supportée par le personnel. Votre raisonnement repose sur un postulat simple : l’associé, à la tête de son office, a le choix entre réduire son revenu, c’est-à-dire sa marge, ou ses effectifs. Il faudrait donc prier pour que ces notaires, ces avocats, une fois que vous aurez réduit leur chiffre d’affaires, ne décident pas de réduire leurs coûts salariaux de manière à conserver leurs revenus.
Ce n’est pas seulement une question idéologique, ou de cynisme patronal. Ces gens-là ont une vie, supportent des coûts ; ils ont peut-être emprunté pour acheter leur maison ; ils vont chercher à conserver leur niveau de vie. Lorsqu’une augmentation des impôts réduit le chiffre d’affaires d’une profession, la première variable d’ajustement est celle sur laquelle les patrons ont effectivement la main. Cela peut être le personnel : l’économie en fournit de très nombreux exemples. Vous dites, monsieur le ministre, qu’il n’y aura pas d’impact sur le personnel : je n’achète pas votre argument !