Vous nous expliquez que le désert médical est uniquement lié au numerus clausus : ce n’est pas tout à fait exact. La réalité, c’est que les jeunes médecins ne veulent pas venir s’installer dans certaines zones. Dans le village où j’habite – Sault, 1 500 habitants –, nous avons essayé d’attirer les médecins. Nous y avons travaillé pendant plusieurs mois, et certains sont venus voir. Quand ils ont vu les conditions de vie, et constaté que la gare était à une heure et demie de route, ils n’ont pas voulu s’installer au village. Vous parliez de la « vraie vie » : je me permets de vous dire ce que j’en sais ! Dans la vraie vie, le numerus clausus n’est pas la seule cause des déserts médicaux.
Pour toutes ces raisons, je crois que l’économie de votre texte n’est pas bonne. Je ne reprendrai pas la parole, pour ne pas trop consommer le temps de parole alloué à notre parti. Jean-Frédéric Poisson y veille d’un oeil vigilant : c’est notre gouvernante !