Depuis ma dernière intervention consacrée à ce sujet devant votre commission, le 17 septembre 2014, de nombreux événements sont intervenus, notamment au Sahel, en République centrafricaine (RCA) et au Levant.
À l'instant où je vous parle, plus de 9 000 militaires français servent en opérations extérieures. Avant d'évoquer les trois théâtres majeurs où nous intervenons, je veux rappeler que dix-huit soldats français y ont trouvé la mort depuis le 11 janvier 2013.
Aujourd'hui, je pense tout particulièrement à l'adjudant des forces spéciales affecté au service des essences des armées Samir Bajja, qui a trouvé la mort il y a dix jours au Burkina Faso durant un vol d'entraînement nocturne. Deux de ses camarades ont été blessés dans le même accident.
Je pense également à ce sergent-chef du treizième régiment du génie de Valdahon, grièvement blessé le 2 décembre dernier lors d'une opération de déminage sur la plateforme aéroportuaire de Kaboul, où nous achevons de transférer définitivement nos responsabilités à notre partenaire turc. Ce sous-officier doit la vie à une chaîne médicale internationale extrêmement performante. Pris en charge immédiatement à l'hôpital militaire de Kaboul dont nous assurions encore récemment le fonctionnement, il a été transféré à l'hôpital américain de Bagram pour y être réopéré, stabilisé, puis transféré par les Américains à Ramstein, en Allemagne, avant d'être pris en charge par le service de santé des armées.
Je tenais à témoigner ici du courage de nos forces face à des risques permanents.
Je commencerai par évoquer l'opération Sangaris. Il y a un an presque jour pour jour, nous nous engagions en Centrafrique pour répondre à l'imminence d'une catastrophe humanitaire, sécuritaire et économique – une situation que certains observateurs qualifiaient alors de pré-génocidaire. Nous avions également à l'esprit le risque de voir la RCA devenir un nouveau terrain de développement du terrorisme armé, car ce pays marque un trait d'union possible entre le Nigeria et l'Afrique de l'Est où évoluent des mouvements comme les Shababs. Une raison supplémentaire de notre intervention était d'éviter le vide sécuritaire qui aurait permis des jonctions. L'évolution des menaces dans la zone conforte le bien-fondé de cette action.
Aujourd'hui, la situation sécuritaire est globalement calme.
À Bangui, malgré quelques épisodes de violence sporadiques, la situation a permis la reprise d'une vie économique et le retour de nombreux réfugiés. L'implication des responsables d'arrondissement contribue à limiter l'influence des groupes armés ou mafieux, et la population, exaspérée par plus d'une année de chaos, aspire à une paix retrouvée. Les pics de violence existent certes toujours, mais sont de plus en plus espacés, de moins en moins longs et de moins en moins violents. Pour autant, nous restons vigilants.
En province, la situation reste contrastée et, par endroits, volatile malgré l'action de la force Sangaris en appui à la MINUSCA (mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique). Si la zone ouest est désormais sous contrôle – c'est la MINUSCA qui occupe l'essentiel de ce territoire –, le centre du pays, zone de frictions entre anti-balakas et ex-Séléka, concentre les tensions. C'est toujours le cas à Bambari, à Bria et à Kaga Bandoro, par exemple.
Pour autant, la vie reprend progressivement ses droits en Centrafrique. Avec cent quarante mouvements d'avions civils en novembre contre quarante en janvier 2014, le trafic aérien reprend sur l'aéroport M'Poko de Bangui. La restauration du flux commercial sur l'axe routier principal reliant le Cameroun à la capitale contribue au redémarrage économique. Le retour du contrôle douanier permet la collecte des recettes qui constituent une part importante des ressources financières de l'État centrafricain.
Sur un plan humanitaire, le nombre de déplacés a diminué de près de 80 % sur le camp de réfugiés de l'aéroport M'Poko – souvent des réfugiés de proximité qui se rapprochaient des forces militaires pour s'assurer un minimum de protection – et de 50 % dans l'ensemble du pays, ce qui est un indice de confiance supplémentaire.
Ces progrès, qu'ils soient sécuritaires, économiques ou d'ordre humanitaire, résultent de notre engagement et de celui des forces africaines présentes dans le cadre de la MISCA (mission internationale de soutien à la Centrafrique).
En un an, près de 9 000 soldats français se sont ainsi succédé en RCA. Ils ont permis, notamment, la destruction de plus de 14 tonnes de munitions et la saisie d'environ 8 000 armes de toute nature, aujourd'hui stockées dans notre camp de M'Poko.
C'est maintenant sur un plan politique que nos efforts doivent se concentrer. Le forum de Bangui, prévu pour le début de février 2015, marquera une étape importante du processus de réconciliation nationale en permettant de créer les conditions d'un consensus autour des grands sujets que sont le désarmement et la démobilisation, la citoyenneté et la justice, la gouvernance.
Ce forum a été prévu dans le cadre du processus dit successivement « de Libreville », « de Brazzaville » et « de N'Djamena ». La date approchant, nous assistons à une recomposition accélérée du paysage politique, ce qui est encourageant : d'un côté les anti-balakas, jusqu'alors sans réelle organisation, tendent à se structurer en mouvement politique, ce que nous considérons comme positif car cela nous donne des interlocuteurs ; de l'autre côté, trois tendances ex-Séléka, plus ou moins radicales, se dessinent. Le groupe de Noureddine Adam semble décidé à promouvoir la partition mais est désormais organisé en « tendances ». On peut donc espérer que le forum de Bangui débouchera sur une transition en vue des élections législative et présidentielle prévues pour l'été, avec un premier tour en juin et un second tour probablement en août 2015.
Ce scénario politique, conjugué à la présence de la MINUSCA, devrait permettre de revenir à un climat plus serein. Les autorités de transition ont eu objectivement du mal à mettre en oeuvre le dispositif – n'y étant peut-être pas forcément favorables –, mais le processus est maintenant enclenché.
Le temps est donc venu d'entrer dans une nouvelle phase et de réduire notre empreinte sur le terrain. L'avenir sécuritaire repose désormais sur la MINUSCA, qui se déploie depuis le mois de septembre et rassemblera en avril prochain 12 000 soldats. D'ores et déjà, 8 600 personnels militaires sont présents en Centrafrique. Ils ont commencé à se déployer à l'ouest et poursuivront leur déploiement sur l'ensemble du territoire.
Il faut également compter avec une force européenne de 700 militaires, l'EUFOR-RCA, qui restera jusqu'en avril pour assurer le relais avec la montée en puissance de la MINUSCA. Après beaucoup de difficultés, j'ai obtenu de mes collègues de l'Union européenne que ce dispositif aille jusqu'au bout en se transformant en mission de restructuration de forces armées centrafricaines, les FACA. Faire avancer l'Europe de la défense n'est jamais simple, mais un mandat est aujourd'hui donné à la haute représentante pour proposer un schéma lors de la prochaine réunion des ministres de la Défense au début de l'année prochaine. Le dispositif s'inspirera de la mission de formation de l'Union européenne au Mali (EUTM Mali), tout en intégrant certains éléments de la MINUSCA.
Nos effectifs en RCA ont atteint 2 400 militaires au plus fort de notre engagement. Ils se réduiront progressivement jusqu'à 1 500 à l'été prochain. Progressivement, Sangaris évoluera vers une force de réaction rapide, plus ramassée, capable d'intervenir en soutien de la MINSUCA, et articulée entre une réserve tactique opérant depuis Bangui et, si nécessaire, une réserve stratégique opérant depuis le Tchad. Nous mettons donc en place des moyens plus mobiles et capables d'intervenir dans la profondeur – hélicoptères Tigre et VBCI (véhicules blindés de combat d'infanterie) en particulier.
Au total, la situation n'est pas entièrement stabilisée, mais notre action depuis un an a permis une réelle sécurisation et l'implantation de la mission des Nations unies, qui prendra progressivement le relais. Avant le déclenchement de l'opération, 420 militaires étaient déjà sur place dans le cadre de l'opération Boali.
J'en viens à l'opération Barkhane, lancée depuis maintenant quatre mois.
Ce dispositif inédit et ambitieux commence à porter ses fruits et s'avère dès à présent un outil de premier plan contre les terroristes qui utilisent le Sahel comme un espace de liberté.
Comme vous le savez, notre stratégie de régionalisation vise à décloisonner, en lien avec les pays hôtes, notre action dans ce vaste théâtre, et à agir en priorité sur les flux qui alimentent le terrorisme. Il s'agit d'une opération de contre-terrorisme. Nous en voyons déjà les premiers résultats et nous y rencontrons de nouveaux succès, comme l'interception en octobre dernier au Niger d'un convoi d'armement en transit de la Libye vers le Mali, avec la neutralisation de dix-huit djihadistes et la récupération de trois tonnes d'armement.
Notre deuxième levier passe par la création d'une démarche d'appropriation effective de cette lutte par les acteurs de la région. Créer cette dynamique fut l'objet du sommet de l'Élysée sur la paix et la sécurité en Afrique de décembre 2013, et ce sujet sera à l'ordre du jour du forum de Dakar des 15 et 16 décembre prochains, dont l'objectif est de contribuer à l'appropriation par les États africains de leur propre sécurité.
Le chemin est long, mais cette appropriation régionale est désormais en marche. J'en veux pour preuve la création du G5 Sahel, qui est une des rares enceintes nouvelles à obtenir des résultats concrets. Ce groupe réunit le Mali, le Niger, le Tchad, le Burkina Faso et la Mauritanie. Notre propre chef d'état-major des armées assiste aux réunions des chefs d'état-major des armées du groupe. Les accords que nous avons signés avec l'ensemble de ces États nous permettent désormais de mener des opérations conjointes et de renforcer la coopération entre les différentes forces déployées autour des frontières. Nous avons ainsi une réponse régionale partenariale et un commandement unifié basé à N'Djamena, où je me suis d'ailleurs rendu avec le Premier ministre il y a quelques jours.
Je souhaite à présent détailler quelques-unes de nos opérations sur le terrain.
Au Mali tout d'abord, alors qu'en septembre dernier, les forces de l'ONU étaient quelque peu déstabilisées au nord par le retour de certains groupes – certes en moins grand nombre – et par des actes terroristes, j'avais indiqué que la situation n'était pas satisfaisante et que les forces de la MINUSMA (mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali) devaient tenir toute leur place dans le combat. Des attaques meurtrières, notamment contre le contingent tchadien, nous ont conduits à rediscuter de la stratégie de la mission et de sa mise en oeuvre.
Par ailleurs, nous avons nous-mêmes renforcé notre dispositif dans la région de l'Adrar des Ifoghas et mené différentes actions. L'opération Tudelle, par exemple, conduite début novembre, s'est conclue par la neutralisation de vingt-quatre djihadistes, le démantèlement d'un camp et la découverte de neuf caches d'armes dans le massif de Tigharghar. Depuis le mois de septembre, ce sont ainsi près de cinquante terroristes qui ont été neutralisés. Les groupes sont nettement plus réduits qu'au moment du lancement Serval, mais ils sont bien armés et prennent des initiatives.
Nous allons maintenir cette pression dans le Nord en renforçant depuis Gao et pour quelques mois notre base avancée temporaire de Tessalit, afin de faciliter la mise en place du troisième état-major de secteur de la MINUSMA à Kidal.
Dans la région d'Anéfis et de Tabankort, entre Kidal et Gao, nous constatons néanmoins que l'équilibre entre les groupes armés signataires (GAS) est précaire, alors que ces groupes sont censés soutenir l'intégrité du Mali et les objectifs des opérations Serval et Barkhane. Dans un contexte de création de rapport de force visant à influencer l'issue des négociations d'Alger, la tension est en effet montée d'un cran entre GAS pro-Azawad et GAS pro-Bamako. On a notamment constaté le retour d'Ag Gamou, que l'on n'avait pas vu depuis longtemps et qui fait parfois un peu de provocation avec un nouveau groupe, le GATIA (groupe d'autodéfense touareg Imghad et alliés).
Ces tensions s'expliquent par la lenteur des négociations d'Alger, qui ont d'ailleurs été interrompues pour reprendre au mois de janvier. Les autorités algériennes font néanmoins tout leur possible pour parvenir à une conclusion.
Enfin, la mission EUTM Mali se poursuit. Parmi les 500 militaires européens qui oeuvrent à la restructuration de l'armée malienne, les Français ne représentent plus que 10 % de l'effectif. Le commandement est, pour la première fois, assuré par un général espagnol. J'ai assisté le 24 novembre dernier au transfert du commandement par le chef de la brigade franco-allemande, en présence du ministre espagnol de la Défense.
Toujours au sujet de l'opération Barkhane, il faut évoquer notre action au Niger. Nous créons en effet au nord-est de ce pays une base avancée temporaire à Madama, afin de compléter celles de Tessalit au Mali et d'Abéché et de Faya-Largeau au Tchad. Elle nous permettra de projeter nos forces dans le coeur des zones de transit utilisées par les groupes armés terroristes. La piste d'aviation atteint désormais 1 300 mètres. Madama deviendra le point d'appui aux opérations que nous mènerons seuls ou en formation bipartite ou tripartite dans cette région.
Au Tchad enfin, où se trouve l'état-major de Barkhane, l'activité de la secte Boko Haram dans des pays voisins et le risque de contagion régionale suscitent l'inquiétude.
En juillet 2014, le Président de la République organisait à Paris un sommet avec les acteurs concernés pour lutter contre cette secte. Depuis cette date, les dangers semblent s'être accrus et nous constatons une forme de passivité chez un certain nombre d'acteurs que nous avons identifiés. Nous sommes convenus d'installer une cellule légère de coordination et de liaison entre les partenaires du bassin du lac Tchad que sont le Nigeria, le Niger, le Tchad et le Cameroun, qui associera également la France, les États-Unis et la Grande-Bretagne. Ces trois derniers pays apporteront différents renseignements, tandis que la cellule assurera un lien réel entre les quatre bataillons africains que les États concernés ont décidé d'affecter pour riposter aux attaques de Boko Haram. Douze officiers français chargés de cette liaison sont déjà à l'oeuvre.
Si, pour des raisons de cohérence de nos forces, le centre du dispositif est situé à N'Djamena, nous n'avons pas l'intention d'ouvrir nous-mêmes un nouveau front contre Boko Haram. La période préélectorale au Nigeria s'annonce confuse et notre intention est d'aider les pays de la zone à intervenir si cela se révèle nécessaire. Nous aurons l'occasion d'en reparler au forum de Dakar avec nos partenaires africains.
Les forces françaises sont également engagées au Levant dans des opérations de haute intensité contre la menace que constitue Daech. Dans cette affaire, nous devons nous inscrire à la fois dans le temps court et dans le temps long.
Dans le temps court, il fallait bloquer les initiatives de l'ennemi. On peut dire aujourd'hui que Daech a perdu l'initiative depuis quelques semaines et essaie de compenser son manque de succès tactique par un activisme accru dans le champ médiatique. Les trois mois de frappes de la coalition l'ont empêché d'atteindre ses objectifs stratégiques et d'étendre son emprise territoriale. Cette stabilisation constitue un point positif : Bagdad n'a pas été prise et les lignes sont bloquées.
Il faut maintenant que les forces de sécurité irakiennes (FSI) et les Peshmergas soient en mesure de reconquérir leur territoire, ce qui suppose des préalables politiques. Le nouveau Premier ministre irakien, M. Al-Abadi a manifesté sa volonté d'ouverture en intégrant dans son gouvernement des responsables kurdes et sunnites. Des tentatives ont lieu pour associer les tribus aux FSI, en particulier dans la province d'Al Anbar. Mais le processus est lent et il faudra assurer la formation de ces forces.
Pour l'instant, les FSI et les Peshmergas commencent à contrer efficacement les offensives ennemies. Il faudra cependant du temps pour reprendre les territoires perdus, d'autant que Daech utilise une stratégie de terreur, avec des actions de harcèlement, un recours massif aux engins explosifs improvisés (IED) et des attentats, y compris dans le grand Bagdad, à Kirkouk ou à Erbil.
Les forces aériennes de la coalition ont conduit 3 300 sorties en Irak depuis le début des opérations, dont 206 sorties françaises, ce qui fait de notre pays le deuxième contributeur derrière les États-Unis. Comme vous le savez, nous avons neuf Rafale sur la base d'Al Dhafra aux Émirats arabes unis et six Mirage 2000 en Jordanie. Le premier vol opérationnel de nos Mirage 2000 a eu lieu vendredi dernier.
Par ailleurs, nous préparons notre participation au programme « Advise and Assist », décidé par la coalition pour former les militaires irakiens mais aussi kurdes à la reconquête de leur territoire. Sur place, 120 de nos militaires, principalement issus des forces spéciales, assureront cette formation.
Je rappelle aussi que la frégate antiaérienne Jean-Bart est intégrée au dispositif. Depuis le golfe Arabo-Persique, elle permet de conduire et de contrôler les activités aériennes quotidiennes.
Au total, il me semble que la coalition sera dans un certain délai en situation de permettre aux autorités et aux forces armées irakiennes de reprendre des positions. La reprise de Mossoul, en particulier, serait une victoire très significative.
Les problèmes sont plus importants en Syrie, où nous ne participons pas aux frappes aériennes que mène la coalition – je rappelle à cet égard que les membres arabes de la coalition ne participent pas aux frappes en Irak – et où nous poursuivons notre logique de soutien à l'opposition et à l'armée syrienne libre. La situation dans ce pays est extrêmement complexe. La voie à suivre n'est évidente pour personne et, dans l'état actuel des choses, la France a raison de limiter son action à la formation des éléments de l'armée syrienne libre dont nous sommes sûrs.
Nous devrons très probablement faire face dans quelques semaines à une situation dramatique à Alep. Les forces de Bachar el-Assad sont en train d'encercler la ville, où sont demeurées 350 000 à 400 000 personnes sous le contrôle de Jabhat al-Nosra, le groupe terroriste issu d'Al-Qaïda et donc concurrent de Daech. À l'extérieur de cette tenaille, on trouve l'armée syrienne libre soutenue par les Turcs, mais aussi des forces kurdes syriennes. C'est un imbroglio invraisemblable et personne n'a une vision claire de ce qu'il faudrait faire.
Je me suis rendu à Bahreïn avant-hier pour une réunion des ministres de la Défense et des ministres des Affaires étrangères de la zone. J'ai pu mesurer à quel point notre présence et notre action sont demandées et appréciées, mais j'ai aussi constaté que des différences d'agenda et d'appréciation pouvaient apparaître, y compris chez nos partenaires arabes.
J'évoquerai en dernier lieu le Liban. Nous avons conclu récemment avec les autorités libanaises et saoudiennes un accord visant à renforcer les forces armées libanaises qui se révèlent être la colonne vertébrale de ce pays plongé dans une situation politique complexe. Cet accord, connu sous le nom de DONAS, permettra des livraisons d'armes à l'armée libanaise dans le but de la raffermir au sein d'un pays qui peut présenter beaucoup de faiblesses dans le futur. Je rencontrerai bientôt le Premier ministre libanais pour en parler avec lui. Je rappelle enfin que des forces françaises sont présentes au Sud-Liban dans le cadre de la FINUL (force intérimaire des Nations unies au Liban).