Intervention de Frédéric Reiss

Séance en hémicycle du 5 février 2015 à 15h00
Maladie de lyme — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Reiss :

Il y a le problème du diagnostic là où la maladie est avérée.

Je peux témoigner que les cas sont très nombreux en Alsace, et il serait surprenant qu’il en aille autrement alors que les modes de vie, les espaces naturels ou encore l’économie y sont en bien des points comparables à ceux de l’Allemagne du sud. Les tiques ne connaissant pas les frontières, on se demande bien pourquoi les Allemands se feraient plus piquer et infecter que les Français.

Le test ELISA est très largement remis en cause pour son inefficacité. Le test Western Blot, utilisé en Allemagne, est en revanche beaucoup plus fiable, ce qui pousse certains médecins à envoyer les échantillons sanguins outre-Rhin hors autorisation.

Trop rares sont les médecins en France à traiter la maladie, et ceux qui le font s’exposent à des sanctions, voire à des procès, s’ils recourent à des traitements non reconnus. J’ai moi-même recueilli le témoignage de malades qui ont trouvé des médecins français prêts à les soigner avec des médicaments étrangers.

Cette inefficacité conduit les malades à une véritable errance clinique à la suite de diagnostic erronés, à des parcours de santé éreintants et angoissants, tout ça pour finir par apprendre que la maladie en est au stade 3, celui de l’incurabilité.

Les malades sont baladés – il n’y a pas d’autre mot –– de service en service, neurologie, rhumatologie, cardiologie, ORL, médecine interne, pour subir IRM, scanners, radios, prises de sang, hospitalisations.

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