Monsieur le député, La Provence titre aujourd'hui « Silence on tue ». Non, la loi du silence n'a sa place ni à Marseille ni ailleurs sur le territoire de la République. La violence à Marseille est insupportable.
Depuis 2007, 245 homicides ont été commis à Marseille, dont soixante-quinze règlements de compte. Il faut donc répondre à cette situation avec fermeté et efficacité. Vous l'avez souligné, monsieur le député, le meurtre commis hier, celui de Pascal Cueff, comme celui de Mohamed Cheguinni il y a quelques jours, n'ont rien d'un règlement de comptes. Il s'agit d'actes lâches, odieux. Les auteurs doivent être interpellés, poursuivis et punis car il est insupportable qu'on tue pour quelques euros, à Marseille ou ailleurs.
Vous l'avez rappelé, le Gouvernement a engagé un travail de fond à Marseille en affectant 230 policiers et gendarmes supplémentaires. Nous voulons mettre en place, avec la ville de Marseille, une coopération, notamment à travers la vidéoprotection et la police municipale. Nous avons décidé d'avoir deux zones de sécurité prioritaires pour les quartiers nord et pour les quartiers sud.
Parce que les moyens ne sont pas suffisants, il faut d'autres missions pour la police : occuper le terrain, développer le renseignement, mener des enquêtes. Cela donne déjà des résultats puisque les auteurs présumés d'un assassinat commis il y a quelques jours ont été interpellés ce matin. Des figures du banditisme marseillais ont été arrêtées ces derniers jours.
Monsieur le député, nous n'abandonnerons pas Marseille. Marseille et les Marseillais ont droit à la sécurité. Nous aurons des résultats. Il faut du temps, il faut de l'engagement. C'est le rôle de la police, de la gendarmerie et de la justice. Je peux vous assurer que l'État sera au rendez-vous avec les Marseillais. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)