Alors que les victimes des sels d'aluminium dans les vaccins viennent de commencer une grève de la faim, que le procès des faucheurs volontaires s'est ouvert hier à Tours, que M. Séralini bouleverse chaque jour les analyses sur la toxicité du maïs génétiquement modifié NK603, que des milliers de personnes attendent l'interdiction totale du bisphénol A, ou encore que les victimes de l'amiante ou du Mediator continuent leur combat, la loi sur les lanceurs d'alerte adoptée la semaine dernière au Sénat démontre pleinement sa nécessité.
Aujourd'hui, la mise sur le marché d'aliments, de médicaments ou d'autres substances est validée en l'absence de certitude quant à l'innocuité des produits qui les composent ; or c'est le contraire qui devrait être vérifié. En effet, une mise sur le marché n'est acceptable que si l'absence de risque est démontrée. Parallèlement, la recherche publique doit disposer de moyens financiers suffisants et du temps nécessaire pour réaliser les études indépendantes.
Je vous demande, madame la ministre, de mobiliser toutes les compétences de votre ministère pour prévenir et éviter les risques, comme c'est le cas aujourd'hui pour les vaccins et les médicaments. Pouvez-vous garantir l'innocuité de ces produits ? Envisagez-vous une révision des processus d'autorisation et de contrôle des vaccins et des médicaments, afin de protéger la santé des citoyens ? (Applaudissements sur les bancs du groupe écologiste.)