Monsieur le président, mesdames, messieurs les députés, madame la députée Bérengère Poletti, la desserte ferroviaire entre Paris et les Ardennes est assurée en TGV depuis la mise en service de la première phase de la ligne à grande vitesse – LGV – Est européenne en juin 2007. À cette date, la SNCF avait proposé deux TGV quotidiens dans chaque sens entre Paris et Charleville-Mézières, dont un se poursuivait jusqu’à Sedan.
Une troisième liaison quotidienne entre Paris et Charleville-Mézières a été assurée par la SNCF pendant une durée de trois ans, entre 2010 et 2012, mais elle n’a pas rencontré le succès escompté. Aujourd’hui, cependant, les deux allers-retours circulent désormais quotidiennement entre Paris et Sedan en desservant Reims, Rethel et Charleville-Mézières.
Je peux tout d’abord vous confirmer, au nom du secrétaire d’État aux transports, que cette desserte sera maintenue à l’identique lors de la mise en service de la seconde phase de la LGV Est européenne prévue au printemps 2016. Le comité de pilotage final de la mission de définition du schéma de desserte, présidé par le préfet de la région Alsace, qui s’est tenu le 8 juillet dernier, a en effet conclu à son maintien suite à la concertation qui a été menée.
En dehors de cette nouvelle étape de réalisation de la LGV, la SNCF dispose d’une autonomie de gestion dans la définition des dessertes TGV en fonction des contraintes techniques, économiques et commerciales auxquelles elle est confrontée, et dans le cadre d’une concertation approfondie avec l’ensemble des acteurs.
Comme vous le soulignez, le rapport de la Cour des comptes sur la grande vitesse ferroviaire publié en octobre 2014 a notamment mis en avant la baisse de la rentabilité de l’activité TGV. Ces évolutions conduisent la SNCF à repenser le modèle économique du TGV, ce qui inclut, entres autres, la politique de dessertes et l’articulation avec les autres offres de transport, en particulier ferroviaires.
À cet égard, l’irrigation des territoires passe également par la recherche de la meilleure articulation possible entre les services TGV et TER, moyennant des temps de correspondance réduits. C’est ainsi qu’en complément de la desserte directe précitée, il convient d’être attentif à la qualité des correspondances des TER avec les TGV en gares de Reims ou de Champagne-Ardennes TGV.
Je tiens à vous assurer que le Gouvernement sera attentif au maintien d’une desserte ferroviaire de qualité pour le territoire ardennais, associant harmonieusement les services TGV organisés par la SNCF et les services TER organisés par les régions.