La prise en compte des orientations fixées pour la transition énergétique et le souci d’un emploi rigoureux des crédits publics ont amené à repenser l’éclairage sur le réseau routier national non concédé par la réalisation de schémas directeurs de l’éclairage. Il s’agit de limiter l’éclairage aux sections où il est indispensable pour garantir la sécurité des usagers au bénéfice de la maîtrise de la consommation énergétique et de la réduction de la pollution lumineuse. Ainsi, en Seine-Saint-Denis, le schéma directeur conclut à la nécessité du maintien de l’éclairage sur l’A1, l’A86 et l’A3 entre Paris et l’A86. Le gestionnaire des voies élabore donc un plan d’amélioration des itinéraires portant sur les installations d’éclairage de la direction des routes d’Île-de-France. Une simple réparation à l’identique ne convient pas. L’intervention nécessite une réingénierie complète de la conception en vue de sécuriser les réseaux d’alimentation contre le vol de cuivre tout en conservant une capacité optimale d’intervention de maintenance. Ce plan d’amélioration de grande ampleur sera progressivement mis en oeuvre au cours des prochaines années.
Par ailleurs, la réhabilitation de l’éclairage de l’autoroute A1 en Seine-Saint-Denis est bien sûr une priorité dans le cadre des arbitrages budgétaires de l’année 2015. En effet, nonobstant l’application future des schémas directeurs de l’éclairage, la continuité de l’éclairage reste très dépendante du vandalisme, en particulier des vols de câbles. Ainsi, certaines sections sont aujourd’hui éteintes en attendant la réparation du réseau d’alimentation et le renforcement de sa protection. En dépit du contexte de fortes contraintes pesant sur le budget de l’État, les études d’une première phase de réhabilitation entre le tunnel du Landy et Le Bourget sont d’ores et déjà engagées.
En matière de propreté et d’entretien de l’autoroute A1 dans le département de Seine-Saint-Denis, un effort tout particulier sera entrepris en 2015 dans le cadre de la préparation de la conférence COP21 selon des modalités encore à définir. Rappelons que les agents de la direction des routes d’Île-de-France ramassent chaque année dans le cadre de l’entretien courant des chaussées du réseau routier national en Île-de-France plus de 6 500 tonnes de déchets. En outre, des opérations complémentaires de nettoyage sont organisées dans les secteurs les plus touchés par les actes d’incivilité. Leur effet est de très courte durée en raison de l’ampleur des incivilités.
Le réseau routier national d’Île-de-France accueille en semaine quatre millions d’usagers par jour. Un tel trafic routier, qui est l’un des plus importants d’Europe, oblige évidemment à centrer l’activité de la direction des routes d’Île-de-France sur la gestion et l’exploitation du réseau. Les enjeux de l’exploitation routière sont en effet majeurs en raison de l’expérience quotidienne qu’en font les usagers franciliens : entre quatre et six heures de congestion par jour, 200 km de bouchons pendant deux à trois heures matin et soir, 9 000 accidents par an dont 30 % d’accidents corporels, 17 000 incidents de trafic et une coupure d’axe par jour en moyenne. L’exploitation quotidienne du réseau routier national en Île-de-France suscite chaque année 30 000 interventions des agents de l’État, soit l’intervention d’une équipe de la direction des routes d’Île-de-France tous les quarts d’heure en moyenne. Garantir la viabilité quotidienne du réseau et assurer la pérennité du patrimoine routier constituent donc deux enjeux prioritaires de l’entretien du réseau routier national francilien. Les moyens humains et financiers de la direction des routes d’Île-de-France, en charge du patrimoine des routes nationales, sont concentrés en priorité sur les missions d’exploitation, de maintien de la sécurité du réseau et d’entretien des chaussées et des ouvrages d’art.