Intervention de Arnaud Richard

Séance en hémicycle du 10 février 2015 à 9h30
Questions orales sans débat — Financement du projet Éole en Île-de-france

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Richard :

En 2008, le Gouvernement a nourri une réelle ambition pour tous les Franciliens, au travers d’un projet d’intérêt général inédit et de grande envergure concernant le réseau de transport en Île-de-France. Éole, c’est-à-dire le prolongement du RER E à l’ouest, est l’un de ces projets majeurs en matière de transport en Île-de-France. Par la désaturation du RER A, mais aussi des lignes B et D, par le maillage avec l’ensemble du réseau existant et du futur Grand Paris express, c’est, je le répète, un projet de premier ordre.

L’urgence de ce prolongement a été illustrée récemment par l’arrêt du RER A et la paralysie de toute l’Île-de-France qui s’en est suivie.

En cette période de crise, Éole constitue un enjeu pour les 650 000 voyageurs concernés quotidiennement et, plus encore, un facteur d’attractivité pour les territoires et un vivier en matière de travail : 30 000 emplois seront créés par les seuls travaux.

Madame la secrétaire d’État, Éole est le seul projet d’infrastructures à pouvoir démarrer dès 2015.

Aussi est-il urgent de clarifier son financement et ce, dans sa globalité, ainsi que de déterminer une bonne fois pour toutes son calendrier. Ce projet n’a de sens que s’il est réalisé de bout en bout et s’il permet effectivement de relier notre région d’est en ouest. Doit-on se féliciter de voir ce projet financé dans le cadre du contrat de plan État-région 2015-2020, pour un montant – il est vrai important – de 1 750 millions d’euros ?

Madame la secrétaire d’État, nous pourrions nous dire : « Tout va très bien, tout va très bien, tout va très bien ! » Pourtant, il faut que l’on vous dise, on déplore un tout petit rien : ce financement ne sera pas suffisant, ne permettra pas de réaliser ce projet dans son ensemble, ce qui serait, vous en conviendrez, une ineptie, tant pour les voyageurs, qui connaissent, en Île-de-France, une galère quotidienne, que pour les territoires concernés. À part cela, « tout va très bien, tout va très bien »…

Madame la secrétaire d’État, j’aurais quelques questions précises à vous poser.

Pouvez-vous nous assurer que, comme le Gouvernement s’y est engagé formellement le 29 octobre dernier, la Société du Grand Paris participera au financement de ce projet à hauteur d’un milliard d’euros ?

Confirmez-vous que le financement prévu garantira la mise en oeuvre de l’ensemble du programme et que les travaux pourront débuter dès cette année ?

Pouvez-vous nous éclairer sur le protocole global de financement qui est évoqué dans le contrat de plan État-région ?

Je souhaite également vous interroger sur la disponibilité de ces financements : le Gouvernement pense-t-il qu’elle permettra d’assurer le respect du calendrier initial et évitera de devoir opérer des choix ?

Enfin, madame la secrétaire d’État, je souhaiterais avoir votre avis sur la position de la Ville de Paris, qui veut interdire les voitures des banlieusards dans Paris, mais semble refuser de participer au financement des transports en commun des Franciliens, alors que sa richesse fiscale est le fruit de leur travail.

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