Intervention de Laurent Grandguillaume

Séance en hémicycle du 10 février 2015 à 9h30
Questions orales sans débat — Réseau d'éducation prioritaire à dijon

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Grandguillaume :

Ma question concerne les quartiers des Grésilles et de la Fontaine d’Ouche à Dijon.

Le quartier des Grésilles a été classé en réseau d’éducation prioritaire malgré l’absence de collège en tête de réseau, et je tiens à remercier le Gouvernement, au nom des habitants, de cette décision courageuse qui permettra aux enfants du quartier de continuer à bénéficier des moyens importants consacrés à l’éducation. Les besoins éducatifs de ce quartier sont réels. Je souhaite que vous fassiez le point suite à cette décision.

Concernant le quartier de la Fontaine d’Ouche, qui est aussi un quartier populaire, le classement en réseau d’éducation prioritaire a été un combat de longue lutte et nous avons dû faire face, sous le précédent gouvernement, à des menaces de fermetures de RAZED, de postes et de classes. Nous avons maintenant une nouvelle ambition. La décision a été prise de faire entrer les écoles Buffon, Colette, Champs-Perdrix, Alsace et Anjou de ce quartier, au profit de la réussite éducative.

Toutefois, l’école Jean-Baptiste Lallemand n’est pas prise en compte dans ce réseau. Or cette décision entraîne une incompréhension des équipes enseignantes et des parents d’élèves de cette école. Il est vrai qu’il y a des situations familiales fragiles, que les enfants de la résidence Adoma située juste en face de cette école y sont accueillis, et cela impose d’affecter des moyens à l’établissement pour permettre aux enfants d’apprendre dans les meilleures conditions possibles. Cette école n’est pas prise en compte avec le collège qui est situé dans le réseau d’éducation prioritaire.

Néanmoins, toutes les conditions sont réunies pour qu’une décision soit prise et que cette injustice soit réparée. Il est des démonstrations froides et implacables, consistant à nous asséner des pourcentages et des chiffres, et à tracer des frontières entre ces zones. Mais notre volonté de lutter contre les injustices est aussi vieille que notre conscience. Face à cette injustice, nous vous appelons à répondre par l’espérance d’un projet de société, qui consiste à ne pas nier les difficultés et à les prendre en compte, au-delà des logiques implacables des découpages ou des pourcentages. Je vous invite donc à rectifier cette situation.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion