Monsieur le député Grandguillaume, Mme Najat Vallaud-Belkacem vous remercie pour votre question et vous prie de bien vouloir excuser son absence. Elle m’a chargée de répondre en son nom. Son ministère a engagé une vaste réforme du dispositif de l’éducation prioritaire. La nouvelle carte de l’éducation prioritaire a été définie de manière transparente, dans le dialogue, et à partir d’indicateurs objectifs de difficulté sociale, liés en particulier au niveau de revenu des familles.
Cependant, nous sommes conscients des difficultés que peut entraîner pour un établissement scolaire la sortie du dispositif de l’éducation prioritaire, malgré l’amélioration de la situation sociale de son public. C’est pourquoi une nouvelle logique, celle de l’allocation progressive des moyens, est à l’oeuvre. Ce n’est pas une logique implacable, mais une logique qui répond plus précisément aux besoins exprimés sur le terrain.
Dès la rentrée prochaine, chaque établissement se verra ainsi attribuer des moyens d’enseignement prenant réellement en compte les difficultés auxquelles il est confronté, indépendamment de son classement en éducation prioritaire, afin d’éviter les effets de seuil importants produits par le système antérieur.
En ce qui concerne plus particulièrement les quartiers des Grésilles et de la Fontaine d’Ouche de la ville de Dijon que vous évoquez, ces derniers ont bénéficié d’un plan de mobilisation particulier. S’agissant des groupes scolaires des Grésilles, il a été décidé à l’issue d’une concertation académique, et sur proposition du recteur, qu’une disposition dérogatoire serait mise en place afin de tenir compte du caractère particulier, voire unique, de la situation créée par la fermeture de leur collège de rattachement. À cette fin, les quatre groupes scolaires du quartier des Grésilles ont été intégrés aux réseaux d’éducation prioritaire. Ce classement permettra aux huit écoles concernées – quatre maternelles, quatre élémentaires – de bénéficier de l’ensemble des dispositions de l’éducation prioritaire ces quatre prochaines années : nombre d’élèves par classe limité, dispositif « Plus de maîtres que de classes », scolarisation des enfants de moins de trois ans.
S’agissant du quartier de la Fontaine d’Ouche, les écoles Alsace, Champs-Perdrix, Anjou, Buffon et Colette ont été rattachées au réseau d’éducation prioritaire. Quant à l’école Lallemand, elle n’a pas été intégrée aux nouveaux réseaux d’éducation prioritaire, compte tenu de ses indicateurs de difficultés sociales. Soyez néanmoins assuré, monsieur le député Grandguillaume, que les obstacles particuliers que rencontrent les écoles sortant du dispositif seront pris en compte dans la nouvelle répartition des moyens.