Cette question, que je pose en effet au nom de notre collègue Michel Vauzelle, qui vous prie d’excuser son absence, s’adresse à Mme Marylise Lebranchu, ministre de la décentralisation et de la fonction publique.
Le maintien des services publics de proximité sur nos territoires est un enjeu essentiel de la défense des valeurs de la République. Trop longtemps, des Français ont été ignorés : l’État républicain était et reste absent de territoires où ils vivent. Dans la circonscription de mon collègue Michel Vauzelle, des villes ont été abandonnées par le service public. De la caisse d’allocations familiales à la caserne de gendarmerie, en passant par le centre de Sécurité sociale ou par certaines écoles du réseau d’éducation prioritaire, la population a vu disparaître peu à peu des services essentiels à la vie quotidienne. Dans ces territoires s’est développé un sentiment d’oubli, puis parfois de peur, et finalement de colère.
Notre peuple attend maintenant une analyse et des actes après les événements de janvier. La réponse passe évidemment par le retour des services de proximité dans nos villes, dans nos quartiers, mais aussi dans nos villages. L’éducation, la santé, les transports, la justice, l’emploi et la sécurité sont notre bien commun. C’est pourquoi le Président de la République a donné la priorité à l’éducation nationale, notamment à l’enseignement primaire.
Si le renforcement de nos capacités d’action contre le terrorisme est indispensable à court terme, Michel Vauzelle indique que nous devons impérativement adopter, dans le même temps, une politique de long terme qui remette les services publics au coeur de notre « vivre ensemble », conformément aux valeurs de la République et au programme du Conseil national de la Résistance.
Madame la secrétaire d’État, comment et par quels moyens le Gouvernement remettra-t-il les services publics au service de toutes et tous, sur tous les territoires ?