Intervention de Jean-Paul Bacquet

Réunion du 4 février 2015 à 16h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Bacquet :

Je me souviens avoir participé en tant qu'expert au congrès des maires de la bande de Gaza à l'époque où celle-ci risquait d'être détruite et évacuée. J'y avais entendu un langage très constructif qui ouvrait un grand espoir.

Je rencontrai plus tard Ariel Sharon peu de temps avant son accident cérébral et, à quelques jours d'intervalle, Mahmoud Abbas. Alors que j'avais des doutes sur la sincérité de Sharon – pour moi, c'était l'homme de Sabra et Chatila –, je fus subjugué par la sincérité de sa volonté d'aboutir. Abbas se montra également très volontariste mais il avait plus de doutes. Je rentrai en France avec une grande espérance.

Je me souviens aussi que vous m'aviez reçu lorsque vous étiez en poste à Paris, monsieur l'ambassadeur. De notre longue discussion, je sortis persuadé que l'on allait enfin aboutir, tant votre langage était crédible et sincère.

En juin dernier, enfin, notre commission recevait l'actuel ambassadeur d'Israël en France. Je lui dis ma déception, voire mon écoeurement. Son discours me donna l'impression que nous avions de reculer de vingt ans. Je terminai mon intervention en me référant à Voltaire : je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'à la mort pour que vous puissiez le dire.

Aujourd'hui, madame et monsieur les ambassadeurs, je ne vous poserai pas de question. Je veux simplement vous dire merci d'avoir tenu l'un et l'autre un langage d'espérance, un langage qui peut nous faire croire à une paix durable, même s'il y a aussi une forme de désespoir à ne pas voir les choses avancer aussi vite que vous le souhaitez, vous qui agissez depuis tant d'année.

Madame la présidente, faites venir Mme Shahid et M. Barnavi plus souvent !

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