…même s’ils restent vigilants, et ils ont raison de l’être. Mais ils ont d’ores et déjà reçu de nombreuses assurances, non seulement relativement à la loi, mais également quant à l’avenir de leur entreprise.
L’enjeu est précisément celui de l’avenir de Nexter – de KMW également, mais parlons de Nexter puisque nous sommes en France. Si nous ne sommes pas demain, c’est-à-dire dans cinq ans, avec KMW, la première entreprise européenne et dans le monde en matière d’industries terrestres de la défense, nous disparaîtrons de ce marché, tout simplement. Même les budgets européens ne suffiront pas, l’export assurant environ la moitié du chiffre d’affaires de ces entreprises, voire plus dans les années à venir.
Quant à l’Europe de la défense, ne vous inquiétez pas : l’actualisation de la loi de programmation militaire nous permettra d’en débattre. Je voudrais simplement dire ici que l’Europe de la défense ne se fera pas à coups de grandes déclarations : elle se construit pas à pas. Je n’en donnerai qu’un exemple, mais c’est un des meilleurs : celui de l’accord de Lancaster qui nous lie avec la Grande-Bretagne. Sa mise en oeuvre avance, et elle avance bien. Grâce à lui, les plus grandes entreprises de France et d’Angleterre se sont engagées à construire l’avion de demain. Voilà comment l’Europe avance.