Monsieur le Premier ministre, au lendemain des tragiques événements de janvier, vous avez tenu devant l’Assemblée nationale des propos justes et forts. À titre personnel, je ne doute pas de votre sincérité et de votre cohérence, tant pour lutter contre le fondamentalisme islamique que pour vouloir assurer la sécurité des Français. Ici même, vous nous avez déclaré vouloir apporter la plus forte des réponses au terrorisme, la fermeté implacable, et dit votre volonté d’écouter et d’examiner toutes les réponses, y compris législatives.
Les Français attendent donc désormais des mesures concrètes, notamment pour faire face à ces djihadistes qui, après être allés porter la barbarie en Irak ou en Syrie, s’en reviennent sur le territoire national. La vérité qu’il faut dire aux Français, monsieur le Premier ministre, c’est que notre arsenal législatif est incomplet. Ce n’est pas avec une garde à vue de quarante-huit heures, même prolongée à quatre-vingt-seize heures, que les services de police peuvent garantir que la personne ne représente aucun risque.