Monsieur le ministre du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social, permettez-moi de rebondir sur vos explications s’agissant de l’évolution du chômage de longue durée et de ce que vous avez appelé les grandes avancées, qui sont à mon avis tout à fait insatisfaisantes, et de vous interroger sur l’apprentissage et le chômage des jeunes, qui semblent bien éloignés des priorités du Gouvernement. À l’exception d’une « séquence », comme disent les communicants, en septembre et en octobre derniers, l’apprentissage, et le chômage des jeunes en particulier, est sorti de vos radars.
Vous l’avez vous-même admis, dans un courrier du 22 janvier, et les chiffres publiés la semaine dernière le confirment : l’entrée dans l’apprentissage a chuté de 8 % en 2013 et de 3 % supplémentaires en 2014. Aujourd’hui, moins de 265 000 jeunes entrent en apprentissage, au lieu de 300 000 jusqu’en 2012, quand le précédent gouvernement en avait fait une véritable priorité. Depuis mai 2012, vous ne cessez de défaire puis de refaire en urgence ce qui marchait avant votre arrivée. Comment voulez-vous que les jeunes et leurs familles, les chefs d’entreprise, les maîtres formateurs et les enseignants aient confiance en votre politique ? Qu’avez-vous fait depuis mai 2012 ?