Intervention de Bernard Cazeneuve

Séance en hémicycle du 10 février 2015 à 15h00
Débat sur le rapport relatif à l'activité de la délégation parlementaire au renseignement pour l'année 2014

Bernard Cazeneuve, ministre de l’intérieur :

J’ai répondu à la question que vous avez posée, monsieur le député Moignard, en répondant tout à l’heure à M. Mariani, mais j’ajoute volontiers quelques compléments. Nous avons besoin de réarmer le renseignement territorial, en lui donnant les moyens humains, technologiques et budgétaires dont il a été privé jusqu’à présent. C’est la raison pour laquelle nous avons pris la décision de créer 500 emplois supplémentaires dans les services du renseignement territorial. Cela permettra notamment à la gendarmerie de s’impliquer dans le renseignement territorial en collectant des informations au plus près du terrain. L’objectif est de mettre des gendarmes dans les brigades, au plus près du terrain, au plus près des lieux où peuvent être décelés des signaux faibles, de manière à permettre à ce renseignement d’être collecté. Nous ferons de même avec les policiers, puisque 250 postes sont créés dans la police.

Nous avons besoin d’augmenter les moyens de ces équipes qui détectent les signaux faibles sur le terrain en leur donnant des matériels qu’elles n’avaient pas, jusqu’à présent, la possibilité d’utiliser. Nous avons ainsi décidé de consacrer 40 millions d’euros par force de sécurité à l’acquisition de véhicules. Au total les crédits seront abondés de 233 millions d’euros.

Nous avons besoin également de moyens de télécommunication et de moyens numériques. La gendarmerie a commencé, dans la région Nord-Pas-de-Calais, à équiper ses troupes de ces moyens ; nous allons généraliser leur diffusion pour permettre une plus grande efficacité de nos forces. Nous allons ensuite organiser les relations, au niveau des territoires mais aussi en administration centrale, entre le renseignement territorial et la sécurité intérieure, de manière à permettre un croisement des analyses après que le renseignement a été collecté.

Enfin, nous allons ouvrir l’analyse du renseignement territorial et la DGSI à des universitaires, à des intellectuels, de manière à améliorer le traitement du renseignement collecté, quoiqu’il soit déjà remarquablement assuré – je tiens à le dire – par la DGSI. Je tiens à rendre hommage à celle-ci et à saluer les performances qui sont les siennes en dépit d’une charge qui ne cesse d’augmenter et de moyens jusqu’à présent contingentés.

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