Mesdames, messieurs les députés, monsieur le député Philippe Vigier, vous m’avez posé beaucoup de questions et je ne suis pas sûr, dans le temps qui m’est imparti, de pouvoir y répondre de façon détaillée. Je crois que nous nous retrouverons demain matin en commission des finances, je sais que vous y êtes assidu, et je pourrai à cette occasion éventuellement compléter certaines de mes réponses.
Je vous remercie de votre soutien aux décisions et aux mesures qui ont été prises par le Gouvernement afin de respecter ses engagements dans le domaine de la lutte contre le djihadisme et contre le terrorisme. Vous en avez évoqué certaines. D’autres décisions ont d’ailleurs émaillé ce début d’année. Le Président de la République a par exemple annoncé que le service civique deviendrait universel, ce qui aura des conséquences financières. Lorsque nous compilons, si j’ose dire, l’ensemble des dispositions qui ont été annoncées, nous en arrivons d’ores et déjà, pour 2015, à un « petit » milliard d’euros.
Un « petit » milliard d’euros, cela reste beaucoup. Il doit être financé par des mesures d’économies réparties sur l’ensemble des ministères. Le contexte a changé, avec une inflation qui sera probablement très sensiblement inférieure à notre prévision en loi de finances et un prix du baril de pétrole qui est de 40 à 50 % inférieur à son niveau d’il y a quelques mois à peine. Nous devons tirer toutes les conséquences de cette nouvelle donne et, sans trahir de secrets, le Premier ministre a bien indiqué à ses ministres quelle était la nécessité qui s’imposait à nous. Ce « petit » milliard d’euros sera donc financé par des économies réalisées sur l’ensemble des ministères, compte tenu des nouvelles données macro-économiques que j’évoquais à l’instant.
Monsieur le député, je reviendrai peut-être ce soir, ou en tout cas demain matin sur la question du budget des armées.