Intervention de Christian Eckert

Séance en hémicycle du 10 février 2015 à 21h30
Questions sur la politique budgétaire

Christian Eckert, secrétaire d’état chargé du budget :

Madame la députée, le Gouvernement ne fait pas de la « communication ». Le Gouvernement fait à l’Assemblée un bilan de l’exercice 2014 et de son exécution. Je vous sens impatiente du débat de demain en commission des finances. Vous avez déjà livré quelques aperçus de votre point de vue, nous aurons l’occasion demain d’approfondir les choses.

Pendant des mois, du haut de cette tribune, vous-même et quelques autres, comme le président Carrez ici présent, nous avez dit que les économies prévues étaient de fausses économies, parce que nous nous basions sur une évolution tendancielle. Le président Carrez a dit plusieurs fois que ce qui comptait était la comparaison de l’exécution 2013 avec l’exécution 2014. Chiche, madame Dalloz !

Concernant le budget de l’État, hors dépenses exceptionnelles – le programme d’investissements d’avenir n’a jamais été intégré dans l’enveloppe budgétaire – les dépenses ont diminué, madame Dalloz, que vous le vouliez ou non, de 3,3 milliards d’euros. Je présenterai la loi de règlement d’ici quelques mois. C’est inédit, il faut le reconnaître. Vous estimez que c’est insuffisant. Nous, nous estimons que c’est le résultat d’un effort sans précédent.

Concernant les recettes, le CICE n’est la seule explication de leur diminution. Certes, il représente un décaissement budgétaire d’un peu plus de 6 milliards d’euros, mais n’oubliez pas que par une loi de finances rectificative que vous n’avez pas votée, nous avons aussi réduit l’impôt sur le revenu de neuf millions de contribuables, pour un montant supérieur à 2 milliards d’euros. Nous avons également baissé l’impôt sur le revenu de 2014 dans une autre loi de finances rectificative que vous n’avez pas non plus votée.

Bref, d’une exécution à l’autre, le constat est indiscutable.

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