Intervention de Christian Eckert

Séance en hémicycle du 10 février 2015 à 21h30
Questions sur la politique budgétaire

Christian Eckert, secrétaire d’état chargé du budget :

Monsieur Mariton, votre question est elle aussi, je dois le dire, extrêmement pertinente.

J’ai indiqué tout à l’heure que les prévisions de la Commission étaient conformes à celles du Gouvernement s’agissant de la croissance et du déficit pour 2014 et 2015. En revanche, il y a une différence, même si elle n’est pas encore bien nette, s’agissant du taux d’inflation.

Vous m’interrogez sur les effets de la baisse de l’inflation. Ils sont multiples, divers et parfois contradictoires. On peut penser que les recettes de la TVA vont mécaniquement baisser, l’assiette s’amenuisant, et qu’elles seront inférieures aux prévisions. Pour l’impôt sur le revenu, l’impact ne devrait pas être significatif, celui-ci étant calculé sur les revenus de 2014, par conséquent avant le ralentissement de l’inflation.

Une grande partie de nos emprunts étant indexés sur l’inflation, il faut aussi s’attendre à des économies sur la charge de la dette, mais sans pouvoir les chiffrer. Tout dépend du niveau auquel s’établira l’inflation : 0,5 %, ou encore moins ? En tout cas ce ne sera pas 0,9 %, c’est-à-dire la prévision initiale du Gouvernement, tout le monde s’accorde là-dessus.

S’agissant des dépenses, les effets sont complexes. Vous avez distingué les dépenses en volume et en valeur. Il est vrai que les plafonds de dépenses étant fixés en valeur, une plus faible inflation rend les efforts beaucoup plus soutenables – et la tentation de moins en faire plus grande.

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