Tel était l’objet de la loi qui a supprimé les peines planchers et qui a multiplié les réductions de peine.
La deuxième faute est de faire semblant de croire que la délinquance de droit commun et la criminalité terroriste n’auraient pas de rapport. C’est une erreur tragique, bien sûr, et les parcours de Coulibaly ou de Kouachi l’ont, hélas, démontré.
La troisième faute, monsieur le Premier ministre, c’est de refuser obstinément d’augmenter le nombre de places de prison ; il y en a 96 000 au Royaume-Uni, et seulement 57 000 en France.
Parce que nous respectons l’autorité judiciaire, nous vous appelons à rompre avec cette politique pénale qui entrave le travail des magistrats. Nous vous demandons de donner à l’autorité judiciaire tous les moyens de condamner fermement les terroristes à des peines de prison sans aucune forme de libération anticipée. Nous voulons que l’administration pénitentiaire ait enfin les moyens d’isoler tous les détenus radicaux.