Intervention de Philippe Folliot

Séance en hémicycle du 11 février 2015 à 15h00
Questions au gouvernement préalables au conseil européen relatif à la lutte anti-terroriste — Financement européen de la lutte contre le terrorisme

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Folliot :

Monsieur le ministre de la défense, le Président de la République a martelé l’idée selon laquelle la France agit à l’extérieur de son territoire pour défendre non pas son seul intérêt mais l’intérêt global.

Si elle doit être globale, la lutte contre le terrorisme doit aussi être partagée. En particulier, cette « responsabilité de protéger » les citoyens, français comme européens, implique des droits et des devoirs pour tous.

La présence sur le territoire européen de plus de 5 000 profils djihadistes, combattants potentiels au coeur de l’Europe, oblige désormais l’Union à affronter ces derniers de manière plus unie et solidaire sur les fronts intérieurs comme extérieurs : Mali, Niger, Nigeria, Libye, Syrie, etc.

À l’UDI, nous pensons qu’une mutualisation des coûts des opérations extérieures à l’échelle européenne doit rapidement se mettre en place, car la France ne peut pas seule supporter, au-delà du prix du sang, le coût financier des OPEX. Une ligne budgétaire dédiée commune pourrait y remédier.

Nous pensons qu’il est également indispensable d’oeuvrer à une meilleure coordination des alertes précoces sur le plan de l’acquisition du renseignement, par la création d’un véritable service de renseignement européen mutualisé. De plus, l’harmonisation des réponses judiciaires doit enfin aboutir à la mise en place effective d’un parquet et d’un procureur européens, comme le permet l’article 86 du traité de Lisbonne.

Monsieur le ministre, avons-nous fait, en tant qu’Européens, tout le travail de prévention nécessaire face aux actes terroristes, par nature volatiles ? N’y a-t-il pas aujourd’hui manière et matière à travailler davantage en commun avec notre voisinage européen ? À l’aune du prochain Conseil européen, allez-vous ainsi poser clairement les bonnes questions à nos vingt-sept partenaires, afin qu’ils remplissent, comme le Président de la République les y a incités, leur devoir ?

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