Cet amendement a pour objet de compléter l’article L. 3335-4 du code de la santé publique en indiquant que la vente et la distribution de boissons appartenant au groupe 2 seront autorisées dans les stades et enceintes sportives lors de manifestations sportives nationales professionnelles ou internationales.
Je voudrais donner quelques explications sur ce sujet, qui a fait couler beaucoup d’encre. Autoriser la vente de l’alcool relevant du groupe 2 – c’est-à-dire composé de 1,2 à 3 degrés d’alcool – rétablirait une égalité avec la plupart des autres pays européens qui autorisent la vente de la bière présentant un degré d’alcool inférieur à 3 dans les enceintes sportives : c’est le cas du Portugal, des Pays-Bas, de l’Allemagne, de l’Italie, de la Belgique et du Royaume-Uni.
Cette situation crée une distorsion de concurrence avec les clubs européens – dont le modèle économique est souvent mis en avant, en particulier celui des clubs allemands – mais qui, quant à eux, ont la possibilité de faire de leurs enceintes sportives de véritables lieux de convivialité.
L’interdiction de la vente de l’alcool contrevient à la volonté largement partagée de voir le modèle de développement du sport professionnel évoluer vers une capacité accrue de ce dernier à générer des ressources propres, via une exploitation optimisée des enceintes sportives.
Cet amendement tend donc à la fois à favoriser le développement de l’économie des clubs au bénéfice des collectivités territoriales, dont on sait que les ressources diminuent d’année en année, tout en améliorant la sécurité dans les enceintes sportives. Il pourra en outre s’accompagner de messages de prévention aujourd’hui absents des stades et des enceintes sportives.
J’ajoute que la grande bourgeoisie dispose de places réservées dans la plupart des stades de football et consomme allègrement whisky et autres alcools très forts. Parallèlement, on interdirait au bas peuple de consommer une simple bière ! Cela me semble être totalement contraire à l’éthique sportive.