Être conscient de ses faiblesses est utile, mais je m'étonne que l'ensemble des intervenants soulignent les points faibles et jamais les points forts sur lesquels nous pourrions nous appuyer.
Vous avez relevé les faiblesses françaises en matière de formation, notamment pour les plus de vingt ans. Vous avez aussi évoqué l'insertion des 15-29 ans dans le marché du travail ; or, dans notre pays, on commence plutôt à travailler à partir de dix-huit ans. Pourquoi donc vos statistiques commencent-elles à l'âge de quinze ans ?
Quoi qu'il en soit, la formation semble défaillante dès l'école, et les choses deviennent dramatiques avec la formation continue : qu'est-ce qui l'explique, selon vous ? Les modes de financement ou l'organisation sont-ils en cause ? Les sommes dépensées en ce domaine, comme dans la recherche, paraissent peu efficientes – le retour sur investissement du crédit d'impôt recherche, par exemple, est relativement faible.
Enfin, pourriez-vous expliciter vos idées quant à la répartition entre public et privé ? Le secteur public n'est pas forcément improductif : les enseignants, dont vous êtes, jouent bien entendu un rôle important dans la formation.