…pas des petites boutiques isolées. Ces enseignes font des bénéfices records, et on va leur apporter du tourisme en plus ! Face à cela, on demande à des salariés de travailler sans limite, le dimanche et la nuit. Il faut quand même accorder à ces salariés un minimum de compensation. On me répond « volontariat », mais nous savons bien, et vous l’avez dit vous-même, monsieur le ministre, que c’est une notion qui s’inscrit dans un rapport de subordination et qui est quand même très sujette à caution. Vous parlez d’accords, mais lorsque l’on a une telle pression à cause du chômage, il ne sera pas difficile pour ces grandes marques et ces enseignes de les obtenir à bas prix, ces accords.
Je trouve que l’amendement présenté par Mme Mazetier garantit aux salariés de ces enseignes un minimum de compensation par rapport à l’effort qu’on leur demande. Je vous rappelle qu’il s’agit là des zones où l’on autorise le travail tous les dimanches et toutes les soirées, avec des horaires qui ne sont pas conformes au droit du travail. On ne peut pas parler de manière vague de compensation ou d’accords : il faut voter pour cet amendement qui va garantir à ces salariés au moins une compensation salariale.