Je m’étonne, monsieur le ministre, que l’homme moderne que vous êtes qualifie d’unilatérale une procédure de démocratie directe. Que le peuple des salariés puisse se prononcer sur une décision de l’entreprise n’est pas plus unilatéral que la décision d’un Président de la République de s’adresser directement au peuple français : si les parlementaires qualifiaient d’unilatéral ce choix d’emprunter la voie référendaire, ce serait un déni de démocratie.
Au lieu de persister dans leur refus de ces procédures, les syndicats devraient être les premiers à demander à pouvoir y recourir. Ce n’est quand même pas rien, tant pour les représentants des salariés que pour les patrons, que de pouvoir consulter l’ensemble des salariés.