Intervention de Daniel Goldberg

Séance en hémicycle du 14 février 2015 à 9h30
Croissance activité et égalité des chances économiques — Article 76

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Goldberg :

La question qui se pose est celle du dialogue social et de la manière dont nous l’encadrons. À d’autres moments de notre vie politique, et particulièrement quand la gauche de l’hémicycle était majoritaire, nous avons poussé au dialogue social. Je pense notamment au moment où nous avons voté la réduction du temps de travail, sous le gouvernement de Lionel Jospin. Mais, à ce moment-là, la loi a encadré les conditions du dialogue social, et nous n’avons pas laissé les salariés et les employeurs négocier sans base de négociation.

J’entends, monsieur le ministre, l’argument selon lequel on ne peut pas imposer une règle qui ne tienne pas compte de la diversité des entreprises. Mais, en ne donnant aucune base de négociation, nous laissons les plus faibles, aussi bien dans les territoires, dans les entreprises que dans les branches, négocier au plus bas niveau possible pour eux. Ils n’obtiendront pas plus !

Ensuite, bien souvent, les salariés qui travaillent le dimanche ne sont pas exactement les mêmes que ceux qui travaillent la semaine. Ils sont en plus grande situation de précarité : les étudiants, ou les salariés que notre ami et collègue Olivier Faure évoquait hier, sont contraints de travailler plus pour gagner plus. Car tel est bien le fond du débat, telle est bien la rhétorique que, pour ma part, je refuse, si elle est sans borne et sans limite : ce « travailler plus pour gagner plus », sur lequel le pays a longuement débattu en 2007.

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