J’ai déposé cinq autres amendements qu’en réalité je ne défendrai pas, faute de temps, et qui portaient sur le jour de carence, la réduction de la dépense publique et la réduction des charges, sujets à propos desquels j’aurais souhaité que le texte aille plus loin. Lors d’un rappel au règlement qui d’ailleurs vous avait été transmis, monsieur le président, le président Le Roux m’ayant assuré qu’il se ferait en quelque sorte mon porte-parole à la conférence des présidents, j’avais demandé l’application de l’article 49, alinéa 12 de notre règlement, qui autorise la conférence des présidents à allouer plus de temps qu’initialement prévu par la procédure du temps programmé. Certes, celle-ci a été introduite dans la Constitution par l’ancienne majorité, mais rien n’obligeait à la retenir pour l’examen de ce texte.
Je ne vois aucun intérêt à me contenter d’écouter l’avis de la commission et du Gouvernement sur mes amendements sans pouvoir les présenter, alors qu’il s’agit de véritables choix politiques stratégiques. Je suis bien sûr que M. le rapporteur et M. le ministre expliqueront qu’ils sont hostiles au rétablissement du jour de carence et aux autres dispositions de politique économique, pourtant très structurantes ! C’est la raison pour laquelle je ne les défendrai pas, faute de temps.
Pour ne pas allonger nos débats, je me contente donc de remercier M. le ministre. Ce n’est pas parce que je serai absent lors de la suite du débat que je ne voterai pas ce texte, comme je l’ai annoncé : il constitue une avancée, et je n’ai qu’une parole. Le travail mené dans cet hémicycle sur beaucoup de sujets a permis de progresser, même s’il n’est pas allé aussi loin que je le souhaitais.