Intervention de Philippe Vigier

Séance en hémicycle du 14 février 2015 à 22h00
Croissance activité et égalité des chances économiques — Après l'article 91

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Monsieur le ministre, je suis tout à fait prêt à m’engager avec vous sur cette voie de la cohérence. L’ancien Premier ministre, M. Jean-Marc Ayrault, nous avait expliqué que, lorsqu’il y aurait des hausses d’impôts, neuf Français sur dix ne seraient pas concernés et on a vu ce qui est arrivé. On nous a expliqué qu’il n’y aurait pas de nouvelles charges pour les entreprises et vous savez très bien que cette parole n’a pas été tenue. Vous avez expliqué tout à l’heure qu’il fallait de la stabilité, mais y a-t-il, oui ou non, de la stabilité fiscale pour les entreprises depuis 2012 ? On pourrait du reste faire le même procès pour les périodes antérieures, car c’est vrai aussi, il n’y avait pas eu davantage de stabilité fiscale. Mais, avec ce Gouvernement, la stabilité fiscale n’a jamais été au rendez-vous. Ce sont là des discours que l’on tient sur tous les bancs de cet hémicycle, alors soyons cohérents jusqu’au bout.

Premier élément : monsieur Robiliard, vous avez porté un jugement sévère, que je ne laisserai pas passer. Vous avez dit, en substance, que le dialogue social, pour nous, pour l’UDI, parce que nous sommes ici ce soir toute toute l’opposition, serait « une entrave à l’emploi ». Vous avez dit cela ; or c’est faux ! Vous n’avez pas le monopole du dialogue social !

Nous vous avons montré la voie il y a quelques années avec le Grenelle de l’environnement de Jean-Louis Borloo : alors que cela semblait impossible, nous avons rassemblé tout le monde, sur tous ces bancs, pour voter une loi, à savoir le Grenelle 1, comme vous le savez parfaitement ! Alors n’imaginez pas que vous avez le monopole du dialogue social : c’est tout le contraire ! Vous l’avez perdu, ce monopole du dialogue social que vous pensiez garder précieusement ! À gauche, c’est fini : vous ne l’avez plus !

Sachez bien que la façon dont nous, les centristes, avons abordé ce projet de loi, depuis le début, depuis la première minute, avec l’attitude constructive qui a été la nôtre avec tous mes collègues de la commission spéciale, avec toutes les auditions que nous avons menées en dehors de celles organisées par les rapporteurs, avec l’implication qui a été la nôtre à chaque fois, tout cela, nous l’avons fait pour qu’il y ait de la croissance et de l’activité, et vous ne pouvez pas dire le contraire !

Nous n’avons jamais fait preuve, sur aucun sujet, de dogmatisme, et n’avons jamais adopté aucune posture. Sur ces sujets, voyez comment cela se passe en Allemagne !

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