Oui, moi j’aime que l’on parle de l’Allemagne – je le précise pour M. Paul –, j’aime ce qui se passe en Allemagne, où l’on est capable de franchir quelques lignes pour porter ensemble un projet de modernisation du pays.
Deuxième élément : j’entends, monsieur le ministre, la qualité du dialogue social. Il la faut : c’est une exigence ! Mais ce qu’il faut avant tout, c’est permettre que se créent des emplois ! La France se désespère avec cette inversion impossible de la courbe du chômage, cette augmentation sans fin, cette spirale qui entraîne tant de familles dont on voit bien que le quotidien est dégradé, tant la situation est devenue insupportable, avec un jeune sur quatre au chômage !
Nous vous faisons donc une proposition concernant les seuils sociaux ; on vous aide politiquement, monsieur le ministre ! Vous n’êtes pas tout à fait vous-même, « celui qui veut faire bouger les lignes », quand, on le voit bien, vous essayez de donner des gages à votre gauche. Ne leur en donnez pas, de toute façon les frondeurs voteront contre ! Ils vous l’ont bien expliqué !
Tout à l’heure, ils vous ont même dit de faire attention à ce que vous alliez dire et que si jamais vous ne les suiviez pas, ils ne voteraient pas votre loi ! Vous avez observé à quel point M. Paul s’était montré sévère, très sévère avec vous !
Nous, nous ne disons pas cela : nous disons que, jusqu’au bout de la nuit, il faut construire, parce qu’avec ce texte, il y a des choses qui avancent, d’autres qui n’avancent pas et d’autres encore sur lesquelles, vraiment, on rate le coche !
Au-delà de ce que vous disent les députés de la majorité comme de l’opposition, vous lisez tout comme nous les rapports de la Cour des comptes et de l’Observatoire du travail : tous, à un moment ou à un autre, ont insisté sur le sujet des seuils sociaux !
Vous dites que le dialogue social doit aller jusqu’au bout ; mais sur la pénibilité, qu’avez-vous fait ? Après avoir sorti un texte, vous vous êtes aperçu que celui-ci était tellement inapplicable que vous avez été obligés d’en décaler l’entrée en vigueur car vous savez combien il introduit de complexité !
Je voudrais vous dire, monsieur le ministre, que c’est comme pour les contrats à durée déterminée – on y reviendra tout à l’heure.