Le CNES est l'une de nos fiertés nationales, et nous aurions pu nous attendre à ce que l'élaboration du projet Ariane 6 se fasse dans le cadre d'une gouvernance identique à celle qui prévalait pour les précédents lanceurs. Or, vous avez indiqué que le choix avait été fait de faire appel au privé, en particulier à la société Airbus Safran Launchers. Cette nouvelle gouvernance, que vous présentez comme la clé de la compétitivité et de notre réussite, ne peut-elle avoir pour conséquence de déposséder de manière brutale et rapide le CNES et Arianespace de leurs prérogatives et de favoriser un désengagement de l'État ? En résumé, n'est-ce pas ouvrir la porte à une privatisation de l'ensemble de l'industrie spatiale ? Quelles réponses avez-vous apporté aux organisations syndicales qui expriment de fortes inquiétudes à ce sujet ?