J'applique les directives du Gouvernement. Le moment consacré au secourisme, comme la visite du site, aménagent une rupture bienvenue dans cette journée de présentations et de débats. Le recentrage du programme permettra néanmoins aux jeunes de mieux retenir les messages essentiels relatifs à la défense.
La France est le seul pays d'Europe à avoir mis en place la JDC. Six pays de l'UE – la Finlande, le Danemark, l'Estonie, l'Autriche, la Grèce et Chypre –, ainsi que la Suisse, ont gardé la conscription obligatoire. Deux pays – l'Irlande et Malte – ne l'ont jamais connue, vingt l'ont abandonnée : la Grande-Bretagne en 1960, le Luxembourg en 1967, les Pays-Bas en 1996, la France en 1997, l'Allemagne en 2011, entre autres.
Monsieur Voisin, j'ai mentionné le travail mené en commun entre l'inspection générale de l'Éducation nationale et l'académie de Créteil d'une part, et le ministère de la Défense et la direction de la mémoire, du patrimoine et des archives d'autre part, pour mettre à disposition des équipes enseignantes un outil pédagogique, le DVD-ROM intitulé « Enseigner la défense ». Cet enseignement a lieu, quoique peut-être de manière inégale ; l'année dernière, le brevet des collèges incluait d'ailleurs une question sur le sujet. Par ailleurs, le ministère de la Défense a un protocole avec le ministère de l'Éducation nationale ; en cours de refonte, il sera étendu au ministère de l'Enseignement supérieur et au ministère de l'Agriculture. Les accords existent donc déjà.
Monsieur Le Bris, nous essayons certes de nous montrer séduisants, présentant les armées et la gendarmerie sous leur meilleur jour. Néanmoins, les jeunes qui se rendent sur les sites militaires s'y retrouvent clairement face à une autorité ; nous n'avons d'ailleurs aucun problème de discipline. Le 8 janvier, nous avons ainsi respecté la minute de silence en JDC, sans aucun incident particulier. Certes, c'est court ; mais c'est à l'Éducation nationale de rétablir l'autorité que beaucoup d'enseignants semblent avoir largement perdue.