Monsieur le ministre du redressement productif, avec le Président de la République et le Premier Ministre, vous avez fait de la politique industrielle une de vos priorités pour redresser notre pays. L'industrie sidérurgique est un des piliers fondamentaux de cette politique. L'usine de Florange est un des fers de lance de cette industrie grâce notamment à la qualité de ses produits, qui va de pair avec le prestige de ses clients. Le cadre mondial de la stratégie de l'actuel propriétaire, ArcelorMittal, menace la pérennité de l'usine, qui emploie directement 2 700 salariés et autant d'emploi induits.
À peine installé, le Gouvernement a commandé un rapport qui a confirmé la viabilité et la rentabilité du site. ArcelorMittal craint aujourd'hui de voir émerger un concurrent. De votre côté, vous avez identifié des repreneurs solides, prêts à s'investir et à investir. Par ailleurs, le projet environnemental ULCOS, bien positionné par l'Europe, a priori en premier, permettrait de réduire les coûts de production de 20 %.
Reste qu'ArcelorMittal n'est pas encore décidé à céder le site dans sa globalité !
Vous avez aujourd'hui de très nombreux soutiens sur tous les bancs de cette assemblée, certains l'ont rappelé lors de la séance d'hier, pour mettre en oeuvre votre projet industriel qui allie politique de l'emploi, progrès technologique et indépendance de la France, et ce en passant transitoirement par une appropriation publique, avant sa remise quasi-immédiate à un repreneur.
Monsieur le ministre, à deux jours seulement de l'échéance, confirmez-vous la détermination du Gouvernement et celle du Président, qui a rencontré M. Mittal hier soir et qui était venu sur le terrain durant la campagne électorale à Florange ? (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC et sur plusieurs bancs des groupes écologiste et RRDP.)