Intervention de Sophie Rohfritsch

Séance en hémicycle du 17 février 2015 à 21h30
Nouvelle organisation territoriale de la république — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Rohfritsch :

Nous revenons à la charge au sujet de la clause de compétence générale. De deux choses l’une.

On peut donner réellement aux régions les moyens d’aller au bout de leur spécialisation. Pour cela, on pourrait leur conférer, en matière de développement économique, la gestion des fonds encore gérés par l’État pour les pôles de compétitivité, ou encore ceux qui relèvent du programme d’investissements d’avenir. Dans cette hypothèse, ces fonds seraient agrégés aux aides au développement économique que les régions accordent déjà aux entreprises de leur territoire. De cette manière, on confierait aux régions l’ensemble des fonds destinés au développement économique, qui sont actuellement dispersés entre différents acteurs ; on pousserait ainsi les régions à une certaine forme de spécialisation.

On peut aussi – c’est le sens de votre projet de loi – ne pas aller au bout de la logique, et laisser les régions entre deux eaux. Dans le cas du développement économique, on leur demande d’être responsables sans être réellement chefs de file. Comme l’a rappelé mon collègue, si l’on veut réellement leur confier le développement économique, alors il faut leur laisser une capacité d’initiative dans d’autres domaines.

Je vous laisse imaginer quel serait le paysage universitaire français si, jusqu’à ce jour, les régions n’avaient pas été en mesure de se saisir de l’enseignement supérieur et de la recherche, et d’accompagner de manière très volontariste des projets tels que le plan Campus, les pôles de compétitivité, et autres programmes liés aux investissements d’avenir. Je vous rappelle qu’aujourd’hui, pour 1 euro investi par les régions dans les pôles de compétitivité, 5 euros d’argent privés sont investis.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion