J’abonde tout à fait dans le sens de M. Rousset. Il ne faut pas se leurrer : il existe des concurrences entre les territoires ; certains sont pauvres et d’autres plus riches, mieux dotés ; certains sont bien placés et d’autres le sont moins. Que les départements jouent un rôle en matière de solidarité sociale, tout le monde le sait – c’est même l’essentiel de leurs interventions. Mais il existe des concurrences entre territoires, entre les départements d’une même région – qui plus est s’il s’agit d’une grande région – entre métropoles et villes moyennes, entre métropoles, villes moyennes et espaces ruraux. Qui mieux que la région, grâce à sa compétence d’aménagement du territoire, est en mesure de rééquilibrer et harmoniser l’ensemble – étant rappelé que ces solidarités territoriales ne se résument pas à uniformiser les réponses apportées ? De toute évidence, la région a les moyens stratégiques et, très certainement économiques, d’opérer une meilleure répartition des activités sur les territoires. Pour en revenir au débat que nous avons eu sur les approches jacobine et girondine, je souhaiterais même qu’elle ait davantage de moyens.