Intervention de Yannick Favennec

Séance en hémicycle du 18 février 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Difficultés de la filière porcine

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Favennec :

Monsieur le ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, dans trois jours s’ouvrira à Paris la plus belle vitrine du savoir-faire de l’agriculture française. Mais ce salon de l’agriculture se déroulera sous tension, dans un contexte marqué par une chute des cours des productions animales et végétales.

La raison en est une conjugaison de situations économiques difficiles et de contraintes environnementales que ne supportent plus nos agriculteurs.

C’est le cas par exemple des producteurs de porcs, les Bretons bien sûr, mais aussi les Normands et également ceux de mon département, la Mayenne, qui en compte 600. Tous souffrent et sont à bout. Au-delà des éleveurs, c’est toute la filière qui est touchée en amont, notamment les abattoirs, le tout sur fond d’embargo russe et de guerre des prix dans la grande distribution.

Le cours du porc chute. Le prix au kilo est de 30 à 40 centimes en dessous du coût de revient et le manque à gagner approche les 25 euros par porc sortant de son élevage.

Ces lourdes pertes ne permettent plus aux éleveurs de faire face. Nombre d’entre eux sont engagés dans des procédures de redressement. Beaucoup se retrouvent dans une situation financière et humaine catastrophique.

Les responsables de la filière réclament des mesures de soutien d’urgence : des aides au stockage privé en Europe, des reports d’annuités, des allégements de cotisations sociales, des prêts de trésorerie. Monsieur le ministre, que comptez-vous faire pour redonner de l’espoir à nos éleveurs et sauver les milliers d’emplois qui en découlent ?

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