Monsieur le ministre de l’agriculture, à quelques jours de l’ouverture du salon international de l’agriculture, nos agriculteurs n’ont pas le coeur à la fête. Les céréaliers n’ont plus de trésorerie pour préfinancer les semences et les engrais de la prochaine campagne. Les éleveurs de porcs ont le sentiment d’être pris en otages – ils le disent eux-mêmes – par la politique étrangère. Les producteurs laitiers sont face à une grande distribution qui leur demande de baisser leurs prix de vente de 15 %. Les producteurs de fruits et légumes doivent eux-mêmes céder leur marchandise pour quelques centimes. Quant aux éleveurs de moutons, ils se demandent s’ils ont encore un avenir face à la prolifération du loup.