Monsieur le député Ary Chalus, comme vous l’avez rappelé, la création d’une université en Guyane avait été rendue nécessaire par de fortes tensions entre le pôle des Antilles et le pôle de Guyane. Je ne reviendrai pas sur les raisons, sur lesquelles j’ai déjà eu l’occasion de m’expliquer, et me contenterai de dire qu’aujourd’hui, nous n’en sommes plus là et que nous sommes en train de préparer l’avenir de ces deux pôles.
Cet avenir, nous le construisons ensemble et l’évolution que j’évoquais ne doit pas être considérée comme une malchance ou un échec, comme vous le formulez, mais au contraire comme une formidable opportunité, parce qu’elle permettra à chacun de ces pôles de travailler davantage au développement territorial et de s’inscrire davantage dans son environnement spécifique.
Pour ce qui concerne les Antilles, cela va permettre à l’université des Antilles – une université pour la Martinique et la Guadeloupe – de travailler davantage avec les Caraïbes, qui sont un milieu très important en matière d’exploration marine et de biodiversité. Cela va permettre également à l’université de Guyane de travailler davantage sur deux secteurs très porteurs : la biodiversité, domaine dans lequel cette université a déjà déposé, au titre des investissements d’avenir, un dossier d’innovation stratégique industrielle – ou ISI – pour le développement territorial, et l’espace, avec un investissement très important qui sera réalisé à Kourou grâce à la décision que nous avons obtenue à Luxembourg pour le lancement d’Ariane VI.
Pour autant, les coopérations existant depuis 1982 entre ces deux pôles vont non seulement subsister, mais se développer dans des domaines très porteurs pour l’environnement, l’agriculture et la biodiversité. Au niveau administratif, les transferts se sont faits dans les meilleures conditions.
Vous le voyez donc, les conditions du partenariat, du développement territorial et de tout ce qui va tirer ces territoires vers le haut sont réunies grâce à l’université et à la recherche.