Intervention de Michel Piron

Séance en hémicycle du 19 février 2015 à 21h30
Nouvelle organisation territoriale de la république — Article 3

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Piron :

Je vous rappelle que nous parlons du monde de l’entreprise : ce n’est pas quelque chose qui va de soi. On parle d’expertise et on se demande qui va choisir, qui va décider… Je ne suis pas favorable à une nationalisation de l’expertise, car l’entreprise disparaîtrait avant que l’expertise ne soit rendue. Tous ceux qui connaissent le monde de l’entreprise le savent.

Pardonnez-moi de vous faire part d’une expérience personnelle, que j’ai vécue en tant qu’élu. J’ai exercé deux métiers, l’un dans le public, l’autre en entreprise, qui n’avaient d’ailleurs pas grand-chose à voir. J’ai eu à connaître du cas d’une entreprise qui, si son haut de bilan n’était pas revu et corrigé immédiatement par un lease-back, c’est-à-dire par le rachat d’immeubles par un crédit-bailleur, risquait de laisser cent emplois sur le carreau. Après une expertise locale, nous avons pris le risque. Il est évident que ce risque n’a pas été pris n’importe comment, en signant un papier sur un coin de table, mais dans le cadre d’une convention prévoyant que, si l’entreprise redressait ses comptes – la notion de bonne fortune est simple : celle-ci est acquise dès que l’entreprise ne fait plus de déficits mais des bénéfices –, elle rachèterait l’immobilier qui avait fait l’objet d’un lease-back. Pardonnez-moi cet exercice de démonstration pratique, mais de tels procédés peuvent être extrêmement simples et ils doivent le rester !

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