Pourquoi stigmatiser ces populations, comme l'a fait mon collègue de l'UDI ? Celui-ci a dénoncé des faits que je n'ai jamais observés, alors même que je gère chaque année ce genre de situations. Les gens du voyage ont le droit d'avoir un mode de vie différent de celui de la plupart d'entre nous, qui sommes sédentaires. Je suis consciente des difficultés que cela peut poser sur le terrain, mais l'on ne trouvera de vraies solutions que lorsque toutes les communes, voire les départements – s'agissant des aires de grand passage, dans les communes de plus de 5 000 habitants – auront respecté la loi.
Il faut aussi prendre en compte globalement la situation de ces personnes : scolarité des enfants, intégration, déplacements. Il s'agit de leur mode de vie, et il faut l'accepter.
Enfin, l'État doit faire respecter la loi. Or ce n'est pas toujours le cas. Nous devons donc être particulièrement vigilants. Lorsque les personnes du voyage s'installent, à l'occasion des grands passages, sur des espaces qui ne sont pas faits pour les accueillir, les communes ont du mal à gérer la situation, notamment avec les riverains.
Il faut donc retravailler au plus vite la question dans son ensemble.