Monsieur le secrétaire d’État, je vous l’avoue, j’ai peu goûté la réponse que vous m’avez faite ce matin sur la question de la ruralité. Puisqu’il est question dans cet amendement d’apprécier les modalités de mise en oeuvre des orientations et les indicateurs permettant d’apprécier la réalisation des objectifs du SRADDET, vous devrez fournir des éléments de preuve sur la question de l’égalité entre les territoires.
Il serait illégitime de parler des besoins de la ruralité, car, nous dites-vous, ils ne seraient pas plus importants que ceux du milieu urbain. Dans l’édition du 18 février de Localtis info, quotidien en ligne des collectivités, je lis dans un article consacré aux équipements sportifs dans les territoires ruraux et les territoires urbains : « Nous [ il s’agit de la position des associations représentant les collectivités territoriales ] défendons les équipements structurants localement, sans oublier les territoires carencés ruraux, pour lesquels il faut une écoute particulière ». Mais, se poursuit l’article, « à la ruralité, Thierry Braillard, secrétaire d’État aux sports, pourrait préférer la ville. Dans une tribune publiée le 2 février sur le site du Huffingtonpost, il pointait exclusivement les quartiers urbains : « L’enjeu des équipements de proximité est donc primordial. Trop de jeunes se retrouvent désoeuvrés faute d’activités culturelles ou sportives. Sur les quartiers prioritaires de la politique de la ville, l’accès à des équipements sportifs, et plus globalement aux services publics, doit être pleinement appréhendé dans les politiques de renouvellement urbain. »
Voilà un exemple concret, concernant les critères d’attribution des crédits du Centre national pour le développement du sport, le CNDS, qui montre bien que priorité est donnée à l’urbain par rapport au rural.