Intervention de François Brottes

Réunion du 18 février 2015 à 10h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Brottes, président :

Madame la secrétaire d'État, c'est votre première audition devant la Commission des affaires économiques, au sein de laquelle vous avez longtemps siégé lorsque vous étiez parlementaire.

Je rappelle que la recherche compte pour 45 milliards d'euros de dépenses intérieures. Il faut ajouter à ce montant le crédit impôt recherche (CIR) auquel notre commission est très attachée. De plus, 542 700 personnes travaillent dans ce secteur, dont 249 000 sont chercheurs : 10 800 dans le public et 148 300 en entreprise. Chaque année 12 000 doctorats sont délivrés. Notre pays est au sixième rang mondial – au quatrième dans le système européen de brevets et au septième dans le système américain de brevets.

La France a reçu trente-quatre prix Nobel dans le domaine scientifique depuis 1901, ce qui la place en pointe. Quant aux médailles, madame la ministre, je connais votre point de vue : les critères mondiaux ne favorisent pas notre mode d'organisation.

Le budget de la MIRES 2015 a été stabilisé à 23 milliards d'euros dans un contexte difficile : il convient de s'en réjouir. Le lien entre la recherche et l'enseignement supérieur, d'une part, et les entreprises, d'autre part, notamment le transfert de technologie, est, à vos yeux, un enjeu majeur pour garantir aux découvertes un prolongement dans l'industrie. Les deux mondes se regardent-ils à l'heure actuelle en chiens de faïence ? Je ne le crois pas.

Qu'en est-il du statut d'étudiant entrepreneur que vous avez créé ? Peut-on être à la fois bon étudiant et bon entrepreneur ? Arrive-t-on à concilier les deux approches ?

Nous sommes attachés aux centres de ressources technologiques et aux centres techniques industriels comme les instituts Carnot, qui permettent d'établir des liens étroits avec les PME. La recherche ne doit pas être l'apanage des grands groupes : pour permettre aux PME d'y avoir accès, il convient de fluidifier leurs relations avec les centres de recherche.

Quel sera le sort de la recherche dans les contrats de plan État région (CPER) 2015-2020 ?

Dans quelle mesure les appels à projet européens sont au service d'une dynamique de recherche ? L'Europe est-elle en retrait par rapport à des pays comme la Chine ou les États-Unis, qui procèdent à des investissements lourds dans le domaine de la recherche ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion