Le bilan 2014 des laboratoires français établi par l'Agence nationale de la recherche (ANR) n'est pas complètement satisfaisant : alors même que l'ANR est devenue leur principale source de financement, seuls 8,5 % des projets soumis seront financés.
C'est vrai que la France est spécialiste de la non-mobilisation des crédits européens : dans un milieu qui a tendance à regarder de haut la recherche de crédits, une ingénierie dédiée ne serait-elle pas à même de faire ses preuves ? Elle les a déjà faites au sein des collectivités territoriales, notamment. Dans le cadre de la stratégie Horizon 2020 que vous avez évoquée, seule une telle ingénierie permettrait aux laboratoires d'être plus performants dans l'obtention des crédits européens.
Il faudrait par ailleurs redéfinir et redéployer partiellement le CIR en direction des entreprises innovantes, des TPE et des PME notamment, de la recherche publique et de l'enseignement supérieur. Une large partie du CIR est en effet devenue une simple niche fiscale sans impact significatif sur l'effort de recherche. Ne conviendrait-il pas de réallouer quelque 10 % du CIR à la recherche publique ?