En l’occurrence, nous pensons qu’il y a un risque. La rédaction actuelle de l’alinéa 11 laisse entendre que la réduction du nombre de syndicats permettrait de supprimer des doubles emplois entre les syndicats et les EPCI à fiscalité propre. Selon nous, la notion de rationalisation, que tendent à introduire les amendements dont nous discutons maintenant, constitue une réponse plus adaptée à la diversité des situations locales.
En outre, je souscris pleinement aux arguments qui viennent d’être développés par M. Leroy. Outre le fait qu’ils sont relativement peu nombreux, les grands syndicats en question, généralement de taille départementale, seraient réduits au même sort que tous les autres, alors que leurs compétences et leur périmètre doivent au contraire être préservés, voire renforcés, en parfaite cohérence avec l’objectif de rationalisation des intercommunalités. Les EPCI à fiscalité propre et les grands syndicats qui exercent des compétences techniques semblables doivent être vus sous l’angle de leur complémentarité plutôt que considérés a priori comme concurrents – et la notion de double emploi tend manifestement à accréditer l’idée qu’ils sont en concurrence.
Essayons donc de voir comment avancer dans la bonne direction, et préserver ces syndicats.