Permettez-moi d’évoquer un aspect des choses dont nous n’avons pas encore parlé : la confiance nécessaire pour créer une intercommunalité. On peut avoir des idées politiques différentes et pourtant parvenir à bâtir dans l’intérêt général une structure au sein de laquelle les uns et les autres doivent apprendre à se faire confiance, monsieur le rapporteur.
Il ne faut pas se contenter d’une vision administrative consistant à fixer des délais pour décider de l’exercice de telle ou telle compétence. Il faut aussi que les hommes et les femmes qui construisent une intercommunalité se fassent assez confiance pour embrasser de nouvelles compétences. De ce point de vue, les compétences facultatives mériteraient que l’on prolonge le délai d’un an pour laisser aux personnes assises autour de la table de se faire davantage confiance afin qu’elles mutualisent plus de compétences. La confiance se construit dans le temps et ne s’impose pas par un projet de loi : c’est pourquoi cela vaut la peine d’accorder une année supplémentaire.