Je regrette que Patrick Mennucci aborde le débat dans cet état d’esprit car il faut au contraire le pacifier, comme vous l’avez fait courageusement, madame la ministre, lors de vos incessants déplacements à Marseille. Notre collègue présente les choses de manière trop caricaturale pour que ce soit acceptable. Il ne s’agit pas d’un match entre Marseille et les autres !
Jean-David Ciot a également sa part de vérité. En effet, certaines dispositions de la loi Chevènement, relative au renforcement et à la simplification de la coopération intercommunale, sont absurdes. Elles ont été adoptées en fonction des opinions politiques des uns et des autres et non en fonction d’un territoire pertinent.
Le vrai problème vient de la création de la métropole Aix-Marseille parce qu’il n’y a rien de commun entre Aix et Marseille, ni entre Aubagne et Marseille, bien que les villes se touchent. Marignane fait partie de la communauté urbaine, mais pas Vitrolles pourtant aussi proche. Sur le plan géographique, tout cela est absurde ! Or la communauté urbaine a deux problèmes à résoudre, ce que fait Guy Teissier en fonction de ses pouvoirs : celui des transports, car on ne peut pas circuler entre Aubagne et Marseille, pas plus qu’entre Aix et Marseille, ni entre l’Étang de Berre et Marseille, et celui du développement économique car actuellement chacun tire la couverture à soi au lieu d’agir en cohérence.
Chacun a sa part de vérité. Nous devons respecter Vincent Burroni, Jean-David Ciot et tous les autres car ils expriment des inquiétudes légitimes. Il faut les comprendre et les accompagner, mais pas comme l’a fait Patrick Mennucci en opposant les uns aux autres et en réveillant de vieilles peurs. Ce n’est pas la bonne manière de faire. Engageons-nous plutôt dans une démarche positive.