Monsieur le député, nous avons suivi effectivement avec beaucoup d’attention ce conflit qui a paralysé la situation à La Réunion durant un certain temps. Comme vous l’avez dit, il s’agit d’un conflit qui concerne une entreprise privée. Par conséquent, le préfet de La Réunion a pris les mesures utiles pour assurer la continuité des approvisionnements. Il a été le garant efficace de l’ordre public.
Je ne crois pas que nous puissions aller beaucoup plus loin, d’autant que ni les emplois ni la pérennité de la société ne sont menacés. Le modèle actuel relève de l’économie régulée : l’État intervient dans la fixation des prix et vérifie que la rémunération de l’opérateur est juste. Cela étant, je ne vois pas comment l’État, qui n’est pas actionnaire, pourrait être présent au conseil d’administration de cette société privée ! Il sera difficile d’avancer sur ce point.
Par ailleurs, vous avez parlé des stocks stratégiques. Là encore, aujourd’hui, la situation est sous contrôle. Je ne pense pas que nous ayons d’inquiétude à avoir à ce sujet.
Vous avez encore souligné – avec raison – la nécessité de développer les transports durables à La Réunion et, de manière plus générale, dans les outre-mer. Pour cette raison, parmi les projets soutenus par le ministère des outre-mer, figurent trois projets de bus à haut niveau de service à La Réunion. L’État soutiendra ce mode de déplacement à hauteur d’une subvention de 15 millions d’euros.
Je ne suis pas persuadée que nous puissions aller beaucoup plus loin. Il appartient donc aux collectivités territoriales de prendre des mesures pour flécher la taxe spéciale sur la consommation vers d’autres modes de déplacement.